135 euros d’amende : voilà ce que risque, dès 2025, tout propriétaire de véhicule qui néglige de déclarer le changement de ses plaques d’immatriculation dans les temps. Derrière ce montant, un virage administratif : la réforme impose de nouveaux réflexes et des démarches désormais accessibles en ligne à tous, loin du monopole des garagistes. La paperasse n’a plus le même visage, mais l’exigence, elle, reste entière.
Quand et pourquoi faut-il changer ses plaques d’immatriculation en 2025 ?
Le changement de plaques d’immatriculation ne concerne plus seulement les véhicules neufs. Désormais, tout véhicule encore immatriculé avec l’ancien format FNI, cette combinaison à chiffres et lettres séparés par un tiret, souvenir d’avant 2009, doit passer au système d’immatriculation des véhicules (SIV). Ce basculement n’a rien d’anecdotique : il s’agit d’accroître la transparence, d’unifier le parc automobile français et de simplifier la gestion administrative.
Cette obligation touche un large public : que l’on vende, achète ou hérite d’un véhicule FNI, la migration vers le SIV s’impose. Même un simple changement d’adresse sur la carte grise ancienne version déclenche la conversion. Plus moyen de rester à l’écart : tout le monde doit se mettre à jour, le nouveau format AA-123-AA devient une étape obligée et les contrôles routiers se montrent particulièrement attentifs à cette règle.
Voici les situations concrètes où le changement s’impose :
- Transmission, vente ou achat d’un véhicule toujours en FNI
- Déménagement pour un titulaire avec carte grise FNI
- Véhicule hérité et encore équipé de plaques anciennes
- Perte, vol ou dégradation des plaques déjà posées
Sauter cette actualisation, c’est risquer des sanctions et compliquer le suivi administratif de la voiture. Plus question de tergiverser : le SIV s’applique à tous dès 2025.
Les obligations légales à connaître avant d’entamer la démarche
Avant tout, il est nécessaire de vérifier la conformité des plaques d’immatriculation actuelles. Toute nouvelle plaque posée doit suivre le format SIV, composé de deux groupes de lettres séparés par trois chiffres, le numéro de département et le logo régional. L’ère FNI est révolue, il n’y a pas de retour en arrière possible.
Le choix du département affiché sur la plaque reste libre : aucun besoin d’indiquer sa région de résidence, département et logo régional sont à la discrétion du propriétaire. Attention cependant : toute plaque détériorée, difficilement lisible ou non réglementaire entraine une amende forfaitaire de 135 euros. Plus de tolérance pour les plaques fantaisistes ou abîmées.
La réglementation exige aussi que les plaques soient constituées d’un matériau réfléchissant, avec caractères noirs, et fixées au moyen de rivets adaptés. Aucun sticker décoratif n’est toléré, ni surcharge visuelle. La présence d’un marquage officiel valide l’homologation et rassure lors des contrôles. Avant l’achat, il vaut donc mieux s’assurer de la conformité auprès d’un prestataire fiable.
| Élément obligatoire | Spécificité |
|---|---|
| Numéro de plaque | Format SIV (AA-123-AA) |
| Numéro de département | Au choix, affiché à droite |
| Logo régional | Obligatoire, à droite |
| Homologation | Marquage réglementaire visible |
Quels documents et justificatifs fournir pour un changement de plaques ?
Préparer le changement de plaques d’immatriculation en 2025 exige de constituer un dossier précis. L’indispensable, c’est le certificat d’immatriculation à jour (appelé carte grise). Il doit comporter le numéro SIV et mentionner le bon titulaire. Pour celles et ceux encore sous FNI, l’ensemble des justificatifs demandés est identique à une première immatriculation.
Voici les documents à présenter pour réussir la démarche :
- le certificat d’immatriculation à jour (ou son duplicata en cas de perte)
- une pièce d’identité en cours de validité
- un justificatif de domicile récent, datant de moins de six mois
- le formulaire Cerfa n°13750*05, dûment rempli
La demande se traite prioritairement en ligne. Des professionnels agréés peuvent aussi prendre le relais pour constituer ou vérifier le dossier. Selon le contexte, la preuve d’achat des plaques peut être requise lors d’un contrôle technique ou lors d’une vérification par les forces de l’ordre.
Un conseil simple : numérisez chaque pièce avec attention, leur bonne lisibilité accélère la validation. Gardez toujours les documents originaux accessibles, pour toute vérification ou déplacement en centre agréé.
Coût, délais et conseils pratiques pour réussir votre changement de plaques
Côté budget, une paire de plaques d’immatriculation homologuées coûte entre 25 et 50 euros. Le tarif varie selon le choix du matériau (aluminium ou plexiglas) et le professionnel retenu. Faire poser les plaques chez un spécialiste inclut très souvent la main d’œuvre, sauf cas particulier ; une commande sur internet implique parfois un léger surcoût pour la livraison.
Quant au délai, il reste très raisonnable : comptez en général entre 24 et 72 heures après validation du dossier pour recevoir ou pouvoir retirer les nouvelles plaques. Chez un centre auto, la démarche peut s’achever dans la journée, si tous les papiers sont prêts. Le principal reste d’être organisé et de regrouper les pièces nécessaires avant de se présenter ou de passer commande.
Le numéro de département et le logo régional affichés n’obligent à aucune fidélité géographique : chacun choisit le visuel qui lui convient. L’enjeu réel demeure la conformité SIV et la présence de caractères lisibles et conformes : les contrôleurs routiers ne font pas de cadeau sur ce point. Enfin, la fixation doit être impeccable : une plaque mal fixée déclenche sans hésitation un passage en contre-visite ou une contravention lors d’un contrôle. Conservez, par précaution, les justificatifs d’achat et l’attestation de pose, certains assureurs ou centres techniques pourront les demander à l’occasion de la mutation administrative.
Dès 2025, la plaque d’immatriculation ne sera plus un accessoire parmi d’autres, mais un véritable sésame pour circuler sereinement. À chacun de décider si la route se déroule sans heurt ou si la négligence s’invite, avec son lot de complications.


